Le récit collectif
Première édition
Récit collectif en faveur d’un Sahel souhaitable horizon 2040.
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Télécharger l'imageAïcha Macky
Porte-parole du Sahel uni
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Télécharger l'imageMesdames et Messieurs, mes chers confrères et consœurs,
L'honneur m'échoit de prendre la parole devant cette prestigieuse assemblée. Je vais vous raconter une expérience personnelle.
Au cours de ma vie, j’ai assisté à un miracle.
Ce miracle, c’est la transformation du Sahel. Aujourd’hui en 2040, ce vaste espace qu’est le Sahel s’est réapproprié son histoire. Il est devenu un espace où l’humain est cœur du développement. Il se raconte lui-même à ses enfants et au monde avec fierté.
Mes chers consœurs et confrères, aujourd’hui, les frontières géographiques et mentales ont disparu. Les femmes sont au cœur des décisions et contribuent pleinement au développement.
Nous, Sahéliens, nous parlons d’une même voix dans nos langues locales tout en étant ouverts aux autres.
Dans cet espace vert aux mille dunes, aux oasis et aux monts, les cris des oiseaux et les youyous des enfants ont remplacé les cris des baïonnettes. Nous mangeons les produits cultivés par nos agriculteurs. Notre beau soleil et le vent se son transformés en énergie grâce à l’ingéniosité de nos enfants.
Mes chères consœurs et confrères, les inégalités sont bannies. Les femmes sont aujourd’hui les égales des hommes. Nos différences nous complètent et les plus faibles s’appuient sur les plus forts pour contribuer au bien commun.
Aujourd’hui, nous, le Sahel sommes des acteurs de la marche du monde. Nous choisissons nous- mêmes ce qui nous convient et ce que nous offrons au reste du monde.
Je vous invite à écouter les acteurs du Sahel. Ceux qui ont contribué à ce miracle et qui en témoignent aujourd’hui.
Nous entendrons des agriculteurs qui ont réfléchi sur l’agroécologie au cœur d’un Sahel vert, des femmes engagées dans un Sahel eldorado, des enseignants qui appuient le secteur de l’éducation avec une méthode basée sur les besoins réels des Sahéliens, une extraordinaire professeure, notre bien-aimée Docteur Ubenwa, qui nous présentera la médecine préventive et enfin, un collectif de défenseurs de droit des artisans qui nous propose le Label Ocre pour l’appropriation et la valorisation de l’identité sahélienne.
J’invite le représentant de l’Éducation qui vous parlera d’un projet révolutionnaire dans le secteur éducatif.
Spécialiste éducation
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Télécharger l'imageMesdames et Messieurs, c’est un privilège de vous présenter ce matin l’école Espoir de Matam, située dans la région du Sahel au Sénégal. Dans cette école Espoir, les enseignantes et enseignants ont tous été bien formés aux plans pédagogiques et didactiques. Ils bénéficient par ailleurs d’une formation continue à distance et d’un tutorat une fois par semaine pour améliorer constamment leurs pratiques d'enseignants.
Ils appliquent une démarche qui accorde une place essentielle à l’apprenant. Les membres de la communauté locale, dépositaires d’un savoir, interviennent selon un agenda précis dans le parcours de formation.
L'école Espoir est une parfaite illustration de ce que nous appelons l'éducation basée sur les besoins réels des Sahéliens, intégrant le numérique. Vous allez comprendre pourquoi.
La journée s'organise en matinées axées sur la théorie et en après-midis consacrés à des activités pratiques et productives. Les effectifs par classe sont de trente élèves.
La journée débute par une activité ludique courte qui permet de revenir sur les principales connaissances acquises la veille. Ensuite, par petits groupes installés en cercle dans la classe commencent les discussions sur les thématiques du jour. Les sujets abordés sont en lien avec les mathématiques, les sciences du vivant, l'histoire, la géographie, les cultures, les héros du Sahel, etc. Le mode pédagogique permet d'utiliser l'oral et l'écrit, le conte a enfin retrouvé ses lettres de noblesse et fait partie intégrante de la pédagogie appliquée. La palabre, les devinettes, les énigmes nourries par les cultures locales permettent de développer la réflexion et l'esprit critique.
L'après-midi, quant à lui, est consacré à la pratique et à la découverte du milieu. Les élèves sont organisés en groupe et travaillent sur des activités productives qui exploitent le potentiel de la localité. Les élèves apprennent à reconnaître et utiliser les plantes, ils apprennent à lire les signes de la nature, à faire de l’agriculture et de l’élevage selon des techniques avancées en symbiose avec l’environnement.
Grâce à la maîtrise des outils numériques, ils réussissent à mettre en avant sur Internet et sur les réseaux sociaux sur ce qu'ils produisent, à échanger avec d'autres élèves du pays, du Sahel et du monde. Des points WIFI sont installés dans chaque école pour faciliter l’accès à Internet. Le multilinguisme scolaire améliore les acquisitions et rend possible désormais un dialogue fécond entre les élèves et leurs parents sur les apprentissages, l’histoire et les valeurs culturelles.
Cette école nouvelle, devenue aujourd’hui réalité, est partie d’un projet, retenez bien ce nom, Echékar. La transformation éducative, dans son sillage, a permis le développement de nombreux secteurs dont celui du rural productif. Pour évoquer ce sujet et vous en dire davantage, je vais inviter maintenant le collègue journaliste Ousmane Ouattara qui va interviewer pour vous un agriculteur inspirant. Merci à tous pour votre attention. »
Sahelo
Agroécologiste
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« Chers invités bonjour ! Aujourd’hui, nous recevons un grand entrepreneur pastoral, dans sa ferme, au bord de son étang piscicole. Cet entrepreneur s’appelle Sahelo. Pouvez-vous vous présenter ? »
Sahelo
« Je me nomme Sahelo. J’ai 37 ans et je suis père de deux enfants, un garçon et une fille. »
Organisateur
« Expliquez-nous un peu votre parcours. »
Sahelo
« Après mon bac série D, je me suis inscrit à l’Université de Dakar où j’ai obtenu mon master 2 en NTIC. Suite à cela, j’ai décidé d’aller m’installer à Agadez, ma ville natale, pour faire de l’agriculture et de l’élevage périurbain en agroécologie. »
Organisateur
« Pouvez-vous nous donner quelques chiffres clés de votre exploitation ? »
Sahelo
« J’ai une production végétale annuelle estimée à environ 400 tonnes, toutes spéculations confondues. En outre, je produis en moyen 5 000 litres de lait par mois dont une bonne partie est destinée à la vente à travers les achats institutionnels et les contrats de livraison pour les centres de collecte du lait. Aussi, dans la même logique, je pratique les cultures fourragères qui sont destinées aux bétails. Cela m’évite les charges complémentaires liées aux aliments bétails agro industriels. En fin, dans mon exploitation d’élevage, je récolte une quantité importante de fumure organique que j’utilise pour fertiliser les sols et l’excédent est commercialisé aux profits des paysans riverains. »
Organisateur
« Quels ont été les impacts de ces réalisations ? »
Sahelo
« Au-delà des impacts économiques (création d’emplois, amélioration de revenus), vous conviendrez avec moi que, plus que jamais, la ville d’Agadez est devenue une ville attirante et verdoyante. En un mot ; une ville coquette, où les activités touristiques ont repris de la plus belle manière créant ainsi une économie locale dynamique et diversifiée. »
Organisateur
« Quels sont les facteurs clés de ce succès ? »
Sahelo
« Je dois mon succès fondamentalement à la mise en place d’un Green lab en 2021, grâce au concours des sahéliens. La mobilisation de la population pour l’agro écologie et l’engagement de tous les acteurs clés (états, collectivités, partenaires techniques et financiers) ont favorisé cette réussite. »
Organisateur
« Quelles attentes avez-vous à l’encontre de nos chers invités ? »
Sahelo
« J’invite tous les sahéliens et sahéliennes à œuvrer pour la pérennisation de ces acquis afin que cette expérience Sahélienne puisse s’exporter dans le monde, en diffusant un modèle à suivre. »
Organisateur
« Merci de nous avoir accordé cet entretien Sahelo ! Chers invités, nous pouvons observer que le Sahel est passé d’un Sahel désertique à Sahel vert grâce à la mise en place d’un dispositif de promotion en agro écologie. Le développement de l’agro écologie a permis la transformation sociale, économique, culturelle et psychologique des populations de la zone. Pour en savoir davantage sur cette transformation, nous allons passer la parole au groupe consacré au développement économique. »
Nadia Tari Bako
Directrice générale d’une multinationale au Niger
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Télécharger l'imageJe m'appelle Nadia Tari Bako je suis une femme mariée, mère de quatre enfants et je suis directrice générale d’une multinationale au Niger. Je viens d'un village d'agropasteurs. La détermination de mes parents, et surtout de ma mère, à me scolariser bien que je sois une fille m'a permis de faire des études poussées en entreprenariat ! Et oui j’ai réussi ! J’ai été élue par ma communauté en tant que Présidente de l’Associations des femmes entrepreneurs du Niger.
Je suis particulièrement honoré de prendre la parole aujourd’hui pour présenter le parcours du Sahel émergent et résilient de 2040.
Aujourd'hui, nous sommes arrivés à faire du Sahel un Eldorado dans lequel les richesses produites ruissellent dans la société, profitant équitablement à tous ... Les filières professionnelles sont développées et permettent d’attirer les investisseurs dans les chaines à haute valeur ajoutée.
Ce progrès est né de notre choix de rompre avec les indicateurs économiques traditionnels. Nous avons voulu valoriser non seulement la richesse matérielle mais également la richesse humaine. Évidemment, les femmes ont joué un rôle crucial dans notre modèle économique, avec un nouveau leadership féminin qui a abouti à une prise en compte des couches minoritaires ainsi qu’à l'égalités des chances. Elles ont repris la place de « leader » au sein de leur famille et de la société. Les communautés entières en profitent et arrivent à couvrir leurs besoins.
Avec tous ces efforts, les politiques ont pu offrir de nouvelles opportunités aux jeunes. Un pont a été créé entre le monde rural et le monde urbain, favorisant l'essor de chaines de valeur. Nous avons su nous recentrer sur trois potentialités :
L’investissement dans le capital humain et social valorisé à sa juste valeur : les jeunes, la culture, les dynamiques sociales. La libération du potentiel des femmes : en valorisant leurs apports à tous les niveaux surtout au niveau de la cellule familiale qui est la première cellule de la société. Et enfin, la préservation des ressources naturelles : par la gouvernance foncière responsable, l’utilisation rationnée des matières premières, le développement de nouveaux marchés compétitifs.
Le levier de ce parcours souhaité repose sur la valorisation du patrimoine inaliénable du Sahel qui prend en compte les spécificités en lien avec nos identités culturelles, nos pratiques sociales et les modes de vie. Et oui ! Nous avons rompu avec tous les standards économiques qui ne reflétaient pas les apports sociaux de notre communauté à nos besoins de vie.
J’en suis un exemple.
Aujourd'hui, je suis fière que nous ayons su sortir d’une définition de la richesse qui ne reflétait pas toute notre richesse, que nous ayons su valoriser nos communautés, nos produits avec toutes les histoires qu’ils transportent et transmettent.
Mes parents avaient un rêve pour moi et au de travers Warguida, j'ai réalisé le Rêve du Sahel ! »
Ardo
Label Ocre
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Télécharger l'imageOrganisateur
« Nous sommes en 2040. Le Sahel est devenu le rêve que nos parents n’osaient pas rêver. Nous, Sahélien.ne.s, sommes le produit des révolutions commencées avec la création du Label Ocre. Ce projet, à la base très modeste, a permis l’accession du Sahel à une ère nouvelle. En revalorisant les savoirs et pratiques culturelles endogènes, l’association portant le projet a permis à la créativité de s’exprimer librement.
La culture est devenue une puissante source de revenus financiers. Avec l’augmentation richesse, le Sahel a tenté des méthodes de développement alternatives. Désormais, l’environnement protégé promeut la bonne santé, tandis que l’éducation inspirée du Label Ocre s’appuie sur les pratiques anciennes pour enseigner des savoirs fonctionnels aux jeunes. La libre circulation des biens et des objets dans le Sahel désenclavé, avec la fin des frontières, permet de bénéficier démocratiquement des denrées et des spécialités de chaque État.
Être Sahélien.ne signifie plus être miséreux. La révolution digitale bénéficie à tous les secteurs. L’éducation se fait sans besoin de nombreux enseignants ou de structures chères et uniquement sédentaires. Les citoyens bénéficient d’une transparence totale sur la gestion de l’État et sur ce que deviennent les fonds qu’ils paient au travers des systèmes de calculs et de télépaiement efficaces. Les crypto-monnaies rendent la circulation de l’argent plus sûre, même en temps de sécurité. La santé se déplace dans les maisons avec des programmes informatiques recueillant les besoins en amont et opérant de la prévention et non plus seulement de la guérison.
Voici la présentation d’Ardo, un Sahélien de 2040 : »Ardo
« Je vis dans un Sahel où je possède enfin un passeport partagé avec tous mes concitoyens. Nous sommes une confédération de territoires faisant pleinement partie d’un espace panafricain intégré. Chez moi, on parle aujourd’hui de pays-frontière, c’est-à-dire une région transnationale rassemblant des binationaux, créant ensemble des projets de développement, de culture et cela de manière quasi-autonome.
Nous sommes loin d’être le seul pays-frontière, bien que nous ayons été un pilote de ce modèle. La gouvernance est partagée, ainsi à mon niveau rural local, j’ai accès comme d’autres citoyens lambda, à l’élaboration continue des textes, et ce sur tous les domaines : santé, éducation, sécurité, culture. La redevabilité instaurée fait que je suis observé, et je rends compte. Il y a une forme de paix sociale durable.
Je n’ai pas fait de hautes études. Je suis ouvert au monde qui m’entoure et j’apprends des autres, qu’ils soient au Sahel, en Inde, ou en Islande. Bien que je sois agriculteur, je suis pleinement entrepreneur. De mon village, je surveille mes vaches confiées à un berger, et j’assure toutes les transactions financières, tout en vérifiant les documents légaux grâce à ma tablette. Comme beaucoup de jeunes des années 2020, j’ai bénéficié de formations en numérique. Le passage vers les formulaires dématérialisés et l'intégration du support audio ont grandement facilité la capacité des individus à s’autogérer.
Ainsi, l’État perçoit davantage de taxes et les citoyens économisent, tandis qu’autrefois, entre les pots-de-vin et les retards de l'État à payer, les taxes étaient vues comme des outils de vol supplémentaires de la part des autorités.
Tout ce capital est maintenant en train d’être pensé pour l’horizon 2050, dans des fonds d’investissement. C’est donc devenu pour moi naturel et même agréable de contribuer car je vois les bénéfices de mon investissement citoyen. Ma participation aux espaces de gouvernance appuie cela. Je possède de nombreux biens répartis à travers une dizaine d’États sahéliens, dans des secteurs d’activités divers. Je suis heureux de pouvoir aller et venir et m'installer dans l'un ou l'autre des pays, d'autant plus que j'ai de la famille dans chacun de ces pays.
Grâce aux réformes sur le quota des genres, les femmes de ma famille ont pu étudier et nos activités se complètent. Dans ce Sahel, les inégalités ont disparu. Les femmes et les jeunes filles sont, comme les garçons, pleinement impliquées dans les activités de la cité.
Nous vivons dans des logements décents et j’utilise l'énergie solaire pour l'alimentation comme l'irrigation des champs.
C’est grâce aux échanges que nous, citoyens du Sahel, combinons nos expertises et faisons de notre Sahel un monde miniature harmonieux, inspirant au-delà de l’Afrique. Les politiques communes sur la promotion du patrimoine et des savoirs endogènes ont permis d’établir des labels et marques, qui nous permettent de percevoir des fonds et moyens de développement endogènes, que les guerres ne peuvent pas nous enlever. Nous sommes non seulement résilients, mais également innovants. Nous sommes le futur dont les adultes ne pouvaient pas rêver en 2021. »Organisateur
« Le Label Ocre, vingt années après son apparition, est devenue une organisation dans laquelle divers États et entreprises ont des parts. Chacun s’est approprié cet instrument formidable afin de plaider au nom des paysans, des chercheurs, des pasteurs, etc., en plus des artisans. Sous le Label Ocre, des comités d’action politique naissent.
Pour 2060, le Sahel rêve d’un niveau de développement durable contribuant à la santé et la paix dans le monde entier. Il sera devenu un modèle, champion et leader sur la scène diplomatique mondiale. Le Sahel est à la hauteur de la richesse de son peuple et de ses savoirs. »
Yakar Ubenwa
Docteur
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Télécharger l'image« Chers Ami.e.s du Sahel, Chers Sahelien.n.e.s,
Je suis le docteur Yakar Ubenwa.
Il y a 20 ans, le Sahel était une zone où se soigner relevait du parcours du combattant.
Nous avions plus de 400 000 décès dus au paludisme, environ 20 millions de diabétiques et autant de personnes atteintes d’hypertension. Pour certains d’entre vous qui s’en rappellent, une pandémie dénommée la Covid 19 avait secoué le monde.
Cette dernière avait provoqué beaucoup de décès au niveau mondial mais paradoxalement, peu de décès sur notre continent. A cette époque, nous avions constaté peu de lits d’hospitalisation comme de réanimation opérationnels. Avec une population qui devait doubler et des infrastructures de santé déficientes, nous avons fait le pari de nous orienter vers un Sahel qui protège son capital humain au travers de la prévention. L’objectif est de retarder ou d’empêcher la survenue de pathologies nécessitant un traitement curatif, afin de soulager le système de santé.
Cette région est devenue aujourd'hui la première médecine en préventive du monde, montrant une véritable lueur d'espoir pour notre avenir. Aujourd'hui en 2040 au Sahel, grâce à nos efforts sur la prévention de masse, le diabète de type 2 a fortement baissé, les risques de maladie cardio vasculaire ont été réduits de 60 % et nous observons une baisse significative de la mortalité néonatale de l'ordre de 80 %. Toute cela a pu se faire car nos pairs, en relation avec les États du Sahel, ont initié des réformes structurelles dans plusieurs secteurs. Grace à ces dernières, j'ai pu faire mes études de médecine générale à Niamey, me spécialiser en santé publique à Ndjamena et faire un master complémentaire en technologie émergente au Sénégal.
Au travers d’un passeport santé et d’initiatives tels que Lafya, nous disposons aujourd’hui de dispositifs performants qui permettent de sensibiliser les jeunes femmes à leurs problématiques de santé. Vous aurez l’occasion d’en savoir plus tout à l’heure.
J'ai vécu dans un Sahel uni où les échanges entre pays ont permis de développer un système médical basé sur une médecine préventive, personnalisée, participative et accessible à tous. Je peux avoir accès à mon dossier médical préventif rapidement où que je sois.
Je peux ainsi pour chacun de mes patients avoir un historique de ces bilans de santé. Même hors de son pays, le dispositif de suivi mis en place est accessible à mes collègues médecins tout en garantissant la protection des données personnelles. Il ne s’agit pas de mettre en place un outil de surveillance mais un dispositif adapté qui permet de coordonner la prévention médicale à l’échelle du Sahel.
Chaque Sahélien peut aujourd'hui bénéficier d'un suivi médical personnalisé permettant d'anticiper et d'éviter la survenue de certaines maladies. Cette prévention commence d'abord au niveau local en nous appuyant sur les relais communautaires, les mairies et les postes de santé.
Malgré tout, nous avons encore du chemin à faire car traiter les malades reste un enjeu majeur. Pour aller plus loin, nous avons l'ambition de développer un système curatif adapté aux besoins spécifiques de chaque Sahélien au travers d’une meilleure connaissance des pathologies. Le Sahel dispose d'une diversité de cultures et d'une riche histoire. Nous avons été résilients face à plusieurs pandémies et comptons nous appuyer sur cela pour trouver des remèdes adaptés.
Mesdames et Messieurs, joignons nos forces pour vaincre les maladies chroniques partout dans le monde au travers de l’exemple du Sahel. »
Wandey
Conclusion
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Télécharger l'imageMesdames et Messieurs, chers invités
Au terme de ces riches témoignages, nous avons été transportés par les différents intervenants dans la manifestation de ce grand miracle sahélien. Ce miracle, taxé jadis de mirage, s’est bel et bien produit sous nos yeux.... Le miracle d’un sahel reconnecté avec lui-même, puisant dans ses ressources propres, offrant le meilleur à ses enfants comme au reste du monde, notre Bonheur Intérieur Brut.
Nous pouvons affirmer avec fierté que nous ne serons plus jamais des simples spectateurs et passagers de cette planète consommant indifféremment ce que le reste du Monde nous offre sans y apporter notre valeur ajoutée. Nous pouvons être désormais les hôtes du Monde, échangeant avec générosité et équité avec celui-ci. Nous avions enfin compris, avant le reste du Monde, que la domination et l’exploitation sont au cœur des grands dangers pour l’Humanité. Mesdames et Messieurs, chers invités.
La paix est revenue au Sahel depuis plus d’une décennie, grâce à une idée, une formidable impulsion de sahéliens qui croyaient individuellement au Mythe du possible, qui croyaient dans cette transformation à un moment où personne ne semblait capable de faire émerger cet imaginaire collectif, ce mythe refondateur et reconnectant !
Nous sommes enfin acteurs de notre devenir, de sahéliens mais aussi d’africains accomplis, et acteurs du Monde, nous sommes prêts à apporter notre expertise à ce même Monde qui s’enfonce dans une crise identitaire et économique que nous avons su dépasser, maitriser, transformer.
De nouveaux défis se posent à nous, comme celui des flux migratoires liés à notre attractivité que nous nous apprêtons à accueillir et accompagner sereinement et humainement, puisant dans nos valeurs parmi lesquelles, la formidable hospitalité qui nous caractérise.
Mesdames et Messieurs, chers invités.
« Ce miracle d’un Sahel reconnecté avec lui-même, puisant dans ses ressources propres, offrant le meilleur à ses enfants comme au reste du monde. »
Pour terminer notre propos sur ce miracle sahélien, qui fait démentir statistiques, experts, cyniques et incrédules, nous conclurons qu’il ne repose pas tant sur la technicité que sur l’autorisation pleine et assumée que nous nous sommes donnés à rêver notre propre utopie, réalisant ainsi nos propres aspirations !
C’est donc à partir de la réalisation de ce rêve universel de naitre, vivre et mourir en paix, en accord avec nos valeurs écologiques que nous nous invitons à construire ensemble la richesse d’une humanité mondiale et un héritage commun plus radieux pour le 22ème siècle à venir.
Vous aurez le plaisir, d’écouter juste après, les actions concrètes qui ont semé les graines devenues arbres, puis forêts de ce beau sahel d’aujourd’hui.
Vive le Sahel transformé, reconnecté à son identité profonde ! »